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L.
E.
S....
P.
É. R.
U. V.
I. E.
N. S ....V
.O.
L. A.
N. T.
S
|
M
u s i q u e .a u x
..k
i l o m è t r e s
|
"
On plane pour vous ? "
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Cela
fait déjà plusieurs années que Les péruviens
volants planent inlassablement au grès des fréquences
et se laissent, par prédisposition génétique, aspirer
par la matière sonore. Un piaillement de Mario, un piano
effleuré, un micro qui tombe, les absorbent irrésistiblement.
Ils sont dans ces instantanés offerts, non plus avec
nous mais sur la face cachée de la lune. Éternellement,
le dur poids de leur chair leur fait pousser des soupires,
et tout naturellement, comme une lava lampe, nos deux
"aviateurs" subissent de cuisants échecs retombant dans
les cloaques abyssale de la matrice. Mais c'est pour
renaitre, tel des phoenix, quelques microsecondes plus
tard, plus flamboyants encore. Tous ces univers fréquentiels
étranges sont le fruit de rencontres musicales à la
fois intenses et irréfléchies. L'improvisation est la
règle suivie par Ricky Pitch et Mitch Delay. Surtout
ne pas se répéter, ils n'ont pas de temps à perdre.
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+ + |
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Épisode
19. " Nos origines nous ont foudroyées "
C'est
à l'état de larves, alignés comme des brimborions dans
une antique bibliothèque, que des sons voraces grignotaient
goulûment nos feuilles de choux percées. Certains
d'entre eux, les plus faméliques, se reproduisaient
dans d'horribles borborismes, de manière pressante et
anarchique. était-ce un signe ? Un appel ? Un ordre
?
Nous devions répondre impérativement à cette
activité sonore. Mais comment ? Pour émettre
les répliques justes à ce brouhaha et afin de tirer
des conclusions significatives, nous analysions grâce
à notre savoir inné dans les sciences de l'ordonnancement
cette invasion de substrats vibratoires. Les uns après
les autres nous les capturions, les calibrions, les
mesurions, les classions, avant de cuire l'ensemble
de nos prises dans un complexe alambique que nous avait
offert le magnanime Phérécyde de Syros, alors que nous
étions sur le point de mourir à la périphérie de la
ceinture de Van Hallen. Ainsi, l'espace d'un instant,
comme avec les fragrances suptiles d'une plante divinatoire,
nous étions tétanisé par le parfum volatile de nos conclusions.
Puis tout s'évaporait. De toute évidence les sons répétés
nous nommaient : Mitch Delay, Ricky Pitch. Trés enthousiastes,
Mitch et moi donc, décidâmes de poursuivre cette expérience
avec le dessein de nommer toutes choses désordonnées
capturées par nos sens. Il est certain que ces
avalanches successives de frèquences embrumaient et
fatigaient nos éponges cérébrales, souvent nous nous
égârions, comme des voyageurs mals équipés. Mais, avec
une volonté de fer, doublée à la fois d'une exaspérente
lucidité et d'une clairvoyance omnisciente, nous reprenions
fiévreusement nos fastidieuses manipulations.
Nommer, mais ne pas définir, reconnaître une forme et
la ranger. Environs 531 pleines lunes plus tard, en
pleine fleur de l'âge, nous étions riches, trés riches.
Nous possèdions à nous deux quelques centaines
de milliard de noms. Malheureusement la terre nous apparaissait
maintenant comme une vieille femme n'ayant dans ses
deux pies usés plus assez de noms pour rassacier notre
soif d'énumération. Cela fut, sans aucun doute, le point
de départ de notre odyssée. Mitch et moi étions devenu
de trop gros collectionneurs. Nous n'êtions plus nous
même et n'avions plus de limite. Fiêvreusement, les
derniers noms classés appelaient à en chercher d'autres,
puis encore et encore. Pour pouvoir nous affranchir
définitivement du manque et de la dépression
imminente, il nous fallait de toute évidence
conquérir le COSMOS. Sans tarder la décision fut prise
de construire une magnifique une fléche stellaire, chargée
dans ses soutes d'une quantité astronomique de potion
magique, d'herbe imputrescible et de viande séchée.
Nous voilà donc , aujourd'hui, devant vous à faire les
cents pas au coeur de l'univers, comme des toxicomans
devant une pharmacie. En permanence des sommes vibratoires
sortent de notre glotte, nous ânonnons, puis verbalisons
de manière plus distinct à chaque fois.
A force de travail et de talent les noms coulent maintenant
dans nos gorges, nos langues et nos lêvres en transe
permanentes vibrent sous l'effet euphorique de l'éther.
Il y a quelques heures a peine, le feu aux joux, Mitch
et moi battions le rythme et chantions à pleine voix
les nouveaux noms que voici.
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Épisode
à emporter (clic droit) : "Les_peruviens_volants_Nos_origines_nous_ont_foudroyées" |
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Épisode
18. " Actus fidei " (Acte de foi) |
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A
trop invoquer, dans des incantations obscures la bienveillance
des muses, des nymphes, des satyres et des cyclopes,
plus aucuns problèmes à nos solutions se présentaient.
Clairvoyants nous étions. L'obscure Chronique de Frédégaire
s'éloignait de nos pensées. Confis et obèses dans cette
inflation galopante nous n'avions plus aucuns problèmes,
et trop de solutions. Chilpéric est mort pour rien,
les autres aussi, puis les suivants et ceux qui viendront,
comme dans un banal accident.
Ainsi Je m'adressai à Mitch et lui dit d'une voix douce
« Laisse toi faire ». Mitch les yeux fermés me répondit:
« Laisse moi glisser » . « Pardonne toi » lui murmurai
je, « Car nous sommes des Âmes avant d'être des corps.»
Mon compagnon de voyages et moi même, croyons fermement
dans la noblesse de la putréfaction et nous userons
à jamais de naphtaline pour attiser les flammes incandescentes
du cœur de nos cathédrales. Car nous vous le disons:
il n'est bon que pour quelques maniaques que l'on pousse
frénétiquement la masse à vivre au travers de quelques
filtres chimériques . Sachez qu'ici, la pression est
récurrente. Dans ces espaces antipathiques dirigés par
des amateurs et des pervers le cancer de la raison ne
fait que s’aggraver de façon exponentielle dans les
vestiges du Néant. Ne prenez donc pas acte et ne cherchez
pas l'élévation, car l'échec c'est l'humanité, la réussite
c'est la mort.
Nous sommes Mitch Delay et Ricky Pitch , des âmes avant
d'être des corps.
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Épisode
à emporter (clic droit) : "Actus
fidei" |
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Épisode
17. " Sisi América " |
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Nous sommes des phono-phages dans un bruit blanc. Pas
une onde ne nous résiste. Nous les suçons
par les millions de vulves qui colonisent la surface
toxique de nos corps enlacés. C'est un festin,
une orgie. Oui ! Laissez venir à nous vos petits-enfants.
N'ayez crainte, Mitch et moi, nous nous en occuperons
bien. Après les avoir assommés, ébouillantés
et désossés, nous saisirons leurs chaires
grasses sur le grill incandescent de la matière
noire. Vous
aussi chers parents, Venez nous rejoindre au banquet
de Chronos.Venez nu et nombreux, presser vos oranges
consanguines et vous gorger du venin de votre propre
engeance. Car nous vous le disons... C'est à
notre table, repus comme un anaconda, que siège,
le meurtre, la décadence et le consumérisme
pour les siècles des siècles.
Dam Dam Pizza,
Sisi América
Y'a des frites et du poulet,
d'la saucisse, et d'la cervelle.
Y'a des frites et du poulet
Du ketchup et d'la mayo
Et c'est trop bon.
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Épisode
à emporter (clic droit) : "Sisi
América" |
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+ +
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Épisode
16. " Le songe de Scipion "
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456eme parsecs, inscris dans la voie lactée, nous
nous apprêtons enfin à connaître la damnation.
Mitch et moi étions certain cette fois-ci de n'être
plus qu'une chimère, un nuage au loin. Et c'est usant
de cet état sublime que nous réussîmes à nous glisser
habilement dans le songe de Scipion. Au cœur du songe,
fatigués par les guerres punique, par la soif de conquête
et le comptage macabre de nos ennemis terrassés, nous
nous confortâmes dans l'idée que l'exacerbation d'une
quelconque réussite était veine. Toutes les meilleurs
suites du lumineux panthéon céleste étaient occupées.
Hannibal, Vercingétorix, Geronimo, Oussama, Adolf,
et bien d'autres personnages érudits jouissaient déjà
d'une félicité éternelle, alors que nous, chamanes
du dimanche, étions que de la matière noire à la dérive
dans le corps du Christ. Insignifiants et miséricordieux
nous étions tellement constitutifs de cet univers
que nous aimions le parcourir au travers de sempiternelles
résurrections.
«Le chemin est plus important que le but.» me dit
un jour Mitch, alors qu'il s’injectais des larmes
de crocodiles et que fébrile j'attendais la seringue.
Il avait raison. Combien de fois avions nous du remettre
le couvert, nous avilir dans la dope et les fentes
acides, broyer le siège de nos pensées, mortifié par
le feu de nos testicules, pour qu'il n'en reste plus
qu'un substrat, une poudre de projection.
Oui Scipion, Il ne fallait surtout pas si m'éprendre
… La voie lactée, ce n'est ni plus ni moins que l'Enfer
de Dante... Et la gloire? Quelle gloire? Comme Dante,
Virgile et Béatrice, nous avons dû nous plier aux
règles des maîtres du Donjon : Flagellations, lavements,
chaises de judas, fourches de l'hérétique, égosseuses,
pendant que Béatrice ne cessait de nous murmurer :
«Encule-moi! Encule-moi!». Alors, ivres de mort et
d'amour, nous la baisions, nous la baisions au plus
profonds de son siège. Quelle damnation lumineuse...
Même quand notre partenaire décéda de trop de coups,
nous continuâmes consciencieusement à la défoncer.
Nous, nous étions vivants, à l'égale de zombies touchés
par la grâce.
457eme parsecs, inscris dans la voie lactée comme
de bons sujets d’Allah à la dérives, Mitch et moi,
nous nous partageons, après le crash de notre flèche
stellaire, le fruit de notre jihad. Mille vierges
!
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Épisode 15. " Hyper Bouche "
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Composition
:
2
bouches, 666gr de sauge divinatoire, 2 SM 58, 2 kaoss
Pad 2 & 3, 1 Looper 2880, une fiole rouge, un filtre
bleu, 1 bouteille de Knockando 12 ans d'âge, un
téléphone cellulaire, une sous pente aménagée, un R44,
2 Mackie 1402-VLZ3 & 802-VLZ3, du câble à foison, une
plante grasse, 1 kit guitare-rig, un ordinateur portable
puissant, un répartiteur de casque Samson,......
2 casques.
Posologie
:
- Être
allongé et détendu sur les pelouses du Machoupichou
- Être
complètement nu et propre
- Avoir
jeûné au moins 2 jours au minimum
-
Être érratique
- Être
Polythéiste
- Avoir
déjà muté
-
Avoir du temps
- Se
concentrer sur ce qu'il y autour du point et non
pas sur le point
Contre
indication :
Aucune
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Never
love / Never trust
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I gonna leave you / You'r just too strong and so creamy
/ I go home / Love in low / Love in raw / .I
go home / A gun in my hand / Never love never trust
/ I gonna leave you / I go home
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Épisode
14. " La mort rit avec nous"
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Autour
d'une braise de cigarette, alors que Mitch et moi enroulés
au cœur d'un grain de riz dérivions dans l'éther d'une
soupe thaï; une parfaite forme abstraite, venu de nul
part, nous déchira le visage d'une oreille à l’autre
. Passé l'effet de surprise, nous décollâmes comme un
seul à pleines dents dans un fou rire sans fin :
"3.1415926535897932384626433832795028841971693993751058209749445923078164062862
089986280348253421170679821480865132823066470938446095505822317253594081284811
174502841027019385211055596446229489549303819644288109756659334461284756482337
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Épisode
13. " Magique Déliquescence "
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Au-delà
des vices de forme et après maintes logorrhées catatoniques,
Alors que nous naviguions, Mitch et moi, dans la vacuité
caractéristique d'un développement insuffisant de
la conscience, une planète pourpre et velu, de la
taille d'un poids chiche, nous héla du font de son
orbite. À l'aide de diligentes techniques combinées
à une approche romanesque de notre vaisseau, nous
nous allongeâmes, comme deux baigneurs sur l'une des
multiples plages de la belle rouge et cela peu de
temps avant l'aube.
De près, à la surface de sa chaire, de hautes herbes
violettes, vibrionnaient, moirant ainsi l'atmosphère
d'un parfum exquis. Aux cimes de chacune d'elles,
dubitatif, nous vîmes se balancer de grandes gouttes
de ce qui me semblait être de la rosé ; alors que
Mitch affirmait, pour sa part, que ces substances
ne pouvait être que de gigantesque épanchement séminaux.
Mais tout deux étions uniformément hypnotisés par
le spectacle foudroyant de ces plantes hors norme
qui irradiaient le ciel d'un pourpre profond à la
manière d'une lentille de Fresnel.
Vêtu à cet instant d'un unique cockring pour
deux, nous eûmes ex post facto le même ressentiment.
Notre quête allait-elle prendre fin ici, étranglé
aux confins d'un monde nouveau? Et pourquoi pas? Nous
étions maintenant suffisamment mûre pour brûler, euphoriques
et suffocant, ce qui restait de vivant en nous dans
cette nature en pleine possession de nos moyens. L'oeuvre?
Quelle Oeuvre? N'avions nous pas trouvé, ici, au point
G, autre chose que la vertu et la vérité !
Oh!
My God! Tant
de cris traversaient le siège de nos pensées. Ni Mitch
ni moi, pourtant si procédurier d'ordinaire, aperçûmes
à cet instant que nous mutions littéralement. Dès
notre arrivée, absorbé par les humeurs de cette planète
délicieusement spongieuse, l'excitation de nos glandes,
poussées à leurs points de ruptures se liquéfiaient
pour fusionner par simple sublimation à la chair environnante.
Nous glissions sans fin vers les entrailles de la
bête rouge, mollement mais sûrement. Des Millier particules
disparates, ressemblant à si méprendre à des montagnes
de fromage blanc, dérivaient dangereusement tout autour
de nous. Avec une conscience irrémédiablement ramollie
par les herbes et la rupture de plusieurs anévrismes
nous ne pûmes évitez les collisions.
Oh! My god! Pendant des heures interminable,
comme des martyres, sous les huées des sirènes répondant
au courroux des mollahs, nous fûmes, malgré nous,
ballottés, brisés, disloqués, puis pulvérisés, pour
ressusciter enfin dans un cri primal et au travers
des desseins d'un kaléidoscope, de l'autre coté du
mur de Planck.
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Épisode
12. " Une pyramide pour deux "
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À
rebours Dans les sauvageries de l’enfance. À mi chemins
entre le singe et l’extinction. Dans les relents semi
capiteux des camions ben, nous y allons, nous y allons
au pays des ailes. Adieux Nous sommes définitivement
trop jeune pour vivre avec vous. À vous la poussière,
à nous les diamants. Notre vaisseau est une
pyramide et nous gisons encapsulés en son centre comme
Pharaon dans son sarcophage. Rien ne nous atteints.
Ni le vent, ni la pluie, ni même la fiente des corbeaux.
De vos corps putréfiés, nous n’avons que de vagues
concepts hérités de notre jeunesse meurtrie. Nous
nous sommes lumineusement momifiés comme d’autres
de notre espèce se sont salement suicidés. Par amour,
par passion et dans les reflets de notre phosphorescence,
nous tournons d’une seule main les pages de la partition
sans fin.
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Épisode
11. " Le cancer philanthrope "
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Un
train d'enfer et de fonte, chauffé par un laquais
d'Abigor, depuis la fin des temps, nous précipitait
à contre courant jusqu'au bout de la nuit. Dans l'un
des wagons bestiales officiant à la manière d'un fœtus,
ce sont des grappes entières de cellules qui perlaient
à perte le long de nos côtes. Soumis comme des chiens
battus et sans espoirs d'une rémission miraculeuse,
nous longions, résignés, l'espace-temps.
Au travers des meurtrières ornées barbelées de notre
cercueil ambulant se reflétaient d'intenses flashs
défragmentés. Mitch & moi, à cet instant, dans un
ressentiment partagé, étions convaincu que la continuité
du temps n'était qu'une faribole. Qu'avions nous vécu
d'autre depuis le début de cette fugue que d'insignifiants
fragments de vie ?
Irradiés par cette intuitions, fallait-il se réjouir
? Car comme un cancer philanthrope, fébriles et innervés,
nous vivions à la fois, des milliards de vie et des
milliards d'années. L'insolent Big-bang s'était irrémédiablement
inscrit en nous comme un chaos entropique. Au travers
de cet infra mince quantique, l'incarnation fréquentielle
de Richie AUTIST s'imprima une dernière fois sur nos
rétines flottantes; puis nos yeux devenus globuleux
sous la pression intempestive des nécroses séquentielles,
se pulvérisèrent pour enfin se diluer aimablement
dans l'éther.
Séchez vos larmes et sachez, chers parents, qu'à ce
jour, aucune des plus puissantes drogues terrestres
n'auraient pu nous mener si loin.
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